«Je t'aime Ô Liban, ma patrie je t'aime. Avec ton nord, ton sud, ta vallée, je t'aime»
Deuxième semaine à la découverte de Fairuz. Et découvrir Fairuz, c'est découvrir le Liban.
Dès le début de sa carrière, Fairuz se met au service de son pays en interprétant et en modernisant des chansons du folklore libanais. Elle choisit de chanter en dialecte libanais, contrairement à la tendance de l'époque qui était de chanter en dialecte égyptien.
En chanson, en interview, en tout temps, Fairuz clame et chante son amour au Liban.
Elle parle avec nostalgie de son enfance dans les vallées libanaises dans le documentaire "Fairuz" réalisé par Frédéric Mitterand
Lorsque la guerre éclate dans son pays à l'automne 1975, Fairuz continue de se produire sur la scène du théêtre Picadilly de Beyrouth tous les soirs.
Elle ne quittera pas le pays des cèdres lors de la guerre civile qui le déchire. Elle dit non à l'exil. Mais elle git également non à la guerre. Et elle le dit de toutes ses forces par son silence, Fairuz se tait. Pendant une vingtaine d'années, elle ne chantera plus dans son pays. Elle ne souhaite pas que son chant soit instrumentalisé lors de ce conflit. Mais elle continue à chanter son Liban. Elle interprète la chanson "Le Beirut" en 1986, tandis que la capitale est à feu et à sang.
Cela lui vaudra l'admiration et l'affection éternelles de toutes les confessions du Liban. Elle chante Le Beirut en 1986 alors que le pays est en pleine guère civile.
Ce n'est qu'en 1994 qu'elle revient chanter à Beirut, elle chante "Behbak el lebnan", je t'aime ô mon Liban. Des dizaines de milliers de Libanais sont en pleurs.
Elle admet elle-même dans le documentaire tourné sur elle par Frédéric Mitterand, les plus belles années de sa carrière sont celles qu'elle a vécu au Liban.
Lien du documentaire sur Fairuz
Sources
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